To know Olympe was to love her.

Hommage à Tante Olymhise Masse, petite Sœur de mon père.

Tante Olymhise vient de partir pour l’éternité, et mon cœur se fend en silence. Une onde de tristesse traverse tout mon être, jusqu’au plus profond de mon âme.
C’est comme si une étoile familière venait de s’éteindre au firmament de ma vie.

De sa lointaine New York, elle veillait sur nous avec la tendresse d’un soleil d’hiver — lointain, mais réchauffant malgré la distance. Elle portait en elle ce mélange rare d’autorité douce et de générosité sans limite. Le rendez-vous était immuable, presque sacré : chaque octobre pour la rentrée des classes, et chaque décembre pour la fête de fin d’année. Elle arrivait toujours avec son sourire, ses histoires, et ce parfum de chaleur familiale qu’aucune distance ne pouvait faner.

J’étais heureux, profondément heureux, lorsque je suis allé te voir à quatre reprises dans cette clinique de New York parfois deux fois dans la même journée, comme si je voulais retenir le temps, le supplier de nous accorder encore un peu de toi.

Au bout du deuxième jour, ton regard s’est éclairé, et tu m’as reconnu. Ce moment-là restera gravé en moi : il y avait dans tes yeux la lumière d’un souvenir qui renaît, la douceur d’un lien que même la fatigue ne pouvait effacer.

Et puis, avec ta voix fragile mais lucide, tu m’as dit que tu savais que John était parti. Mon cœur s’est serré, car je ne voulais pas te donner cette information — je voulais te protéger. Mais ton âme savait déjà. Les âmes, parfois, se parlent sans mots.

Oh Dieu, si vraiment il existe un au-delà où les âmes se retrouvent, alors je sais que mon père l’attendra les bras ouverts, heureux de revoir sa sœur bien-aimée. Et ma mère, à ses côtés, accueillera sa belle-sœur avec la douceur d’un vieux souvenir retrouvé. Là-haut, les retrouvailles seront sans doute baignées d’une lumière que nous, ici-bas, ne pouvons qu’imaginer.

Mes pensées émues vont vers tante Marcelina Masse, ta grande sœur, et vers mon oncle Damase, ton frère. Il ne me reste maintenant, du côté de mon père, que ces deux visages chéris pour témoigner de tout un monde qui s’efface doucement.

Et à ma cousine Antonine, ta fille unique, ma chère cousine, j’envoie toute ma tendresse. Que le souvenir de ta maman t’enveloppe comme un manteau de lumière, et que tu ressentes, à travers chaque sourire et chaque silence, la présence bienveillante de celle qui t’aimait tant. Ce soir, c’est une partie de moi, de mon histoire, qui s’en est allée.Je savais que ce moment viendrait, je vivais dans l’appréhension de cette nouvelle… mais que faire, sinon accepter la loi du temps, ce vent invisible qui emporte ceux qu’on aime sans jamais éteindre leur trace?

Tante Olymhise, ton départ laisse un vide immense, mais aussi une lumière qui ne s’éteindra pas.

Ton souvenir vivra comme une flamme tranquille au creux de nos mémoires rappelant que l’amour, lui, ne connaît ni distance ni mort.
— Maguet Delva, le neveu d'Olympe

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